N-K-F - Bonjour Eric.
Avant tout, merci d’avoir accepté de répondre à cette interview.
N-K-F -Peux tu en quelques mots te présenter et nous dire depuis combien d’années tu arpentes les berges des plans d’eau ?
Bonjour Jacques. Je m’appelle Eric Deboutrois, je suis né en 1964 et je pêche depuis que je sais nager… Si je dis cela c'est parce que c'était une condition sine qua none que m’avait imposée mon père. La carpe j’ai l’impression de la pêcher sinon depuis toujours, du moins depuis que je suis adulte. Combien d’années je ne sais plus exactement, d’ailleurs ne dit on pas que lorsqu’on aime on ne compte pas ? Néanmoins ça doit bien en faire une bonne vingtaine puisque mon fils, qui va avoir 18 ans, n’était pas encore né. En fait je m’intéresse plus à celles qui me reste à faire, qu’à marquer comme des bûchettes sur le mur d’une prison les jours, les années, qui passent. Disons pour résumer que j’ai un peu d’expérience…
Avant tout, merci d’avoir accepté de répondre à cette interview.
N-K-F -Peux tu en quelques mots te présenter et nous dire depuis combien d’années tu arpentes les berges des plans d’eau ?
Bonjour Jacques. Je m’appelle Eric Deboutrois, je suis né en 1964 et je pêche depuis que je sais nager… Si je dis cela c'est parce que c'était une condition sine qua none que m’avait imposée mon père. La carpe j’ai l’impression de la pêcher sinon depuis toujours, du moins depuis que je suis adulte. Combien d’années je ne sais plus exactement, d’ailleurs ne dit on pas que lorsqu’on aime on ne compte pas ? Néanmoins ça doit bien en faire une bonne vingtaine puisque mon fils, qui va avoir 18 ans, n’était pas encore né. En fait je m’intéresse plus à celles qui me reste à faire, qu’à marquer comme des bûchettes sur le mur d’une prison les jours, les années, qui passent. Disons pour résumer que j’ai un peu d’expérience…
N-K-F -Quel plaisir éprouves-tu avec la pêche de la carpe ?
J’aime justement son côté calme, posé, sa capacité à ralentir le temps qui semble nous filer entre les doigts, toujours trop vite, sauf lorsqu’on attend la touche. J’aime bien être dans l’attente, ce côté « outdoor » minimaliste, renouer le cordon coupé avec mère nature, dormir à la belle étoile, être réveillé par le chant des oiseaux, ou d’un Delkim, voir le jour se lever… finalement ce sont des plaisirs simples, comme boire ou respirer, mais ô combien vitaux.
N-K-F -Quels sont tes terrains de jeu favoris ?
Sans grande hésitation ce sont les lacs, principalement ceux du sud ouest de la France, plus proches de chez moi. Je ne connais pas les grandes bassines de l’est, et peu le lacs du sud-est. Je préfère les grandes eaux libres car, comme je l’écrivais récemment dans une interview pour le site Korda, je suis claustrophobe (c’est bien sûr une image) dès que j’ai des pêcheurs autour de moi… agoraphobe serait d’ailleurs plus juste, parfois à tendance misanthropique, mon côté ours sûrement. En réalité je suis un vrai altruiste, j’aime tellement les autres que j’en ai fait mon métier depuis 25 ans (je suis officier de sapeur-pompier). Mais à la pêche c’est, pour une question d’équilibre et de compensation peut-être, le contraire. J’ai besoin de cet exutoire, de me vider la tête comme dans une retraite spirituelle, pour mieux revenir à l’essentiel.
N-K-F -Quel est ton meilleur souvenir de pêche ?
Avec le temps même les mauvais moments deviennent de bons souvenirs de pêche. Sous les coups du sort on n’a souvent qu’une envie : jeter l’éponge. Mais au final toutes mes sessions, parfois très mal engagées, se sont toujours bien terminées. Elire un souvenir comme le meilleur serait quelque part renoncer à tous les autres. Permets moi donc une pirouette et de sortir un peu du cadre de ta question. Mes meilleurs souvenirs sont (j’en reviens finalement à l’altruisme) ceux d’une aventure humaine partagée pendant une dizaine d’années avec une poignée d’irréductibles gaulois, mes amis de l’Union Nationale des Carpistes en Mouvement. J’ai eu la chance de rencontrer et de côtoyer énormément de personnes qui sont devenus de véritables amis, en France bien sûr, mais aussi en Belgique (Vereniging van Belgische Karpenvissers, Union Carpiste Wallonne), en Hollande (Karper Studiegroep Nederland), en Angleterre… Pour ne parler que d’halieutisme, j’ai la chance d’avoir des résultats plutôt réguliers, donc beaucoup de bon souvenirs que j’ai essayé de retracer dans la Média Carpe et Top Carpe ou sur mon blog ( http://e2b3.wordpress.com ), dans la rubrique « intégral ». Ce néologisme pourrait être le titre d’un livre, retraçant l’intégral, ou presque, de deux décennies de quête du graal. En fait, pour revenir un peu à la notion de plaisir, je crois qu’il réside plus dans la quête que dans son aboutissement. En tout cas, je ne me mets aucune pression, l’essentiel étant pour moi d’être bien dans l’instant présent, les pieds dans l’eau.
J’aime justement son côté calme, posé, sa capacité à ralentir le temps qui semble nous filer entre les doigts, toujours trop vite, sauf lorsqu’on attend la touche. J’aime bien être dans l’attente, ce côté « outdoor » minimaliste, renouer le cordon coupé avec mère nature, dormir à la belle étoile, être réveillé par le chant des oiseaux, ou d’un Delkim, voir le jour se lever… finalement ce sont des plaisirs simples, comme boire ou respirer, mais ô combien vitaux.
N-K-F -Quels sont tes terrains de jeu favoris ?
Sans grande hésitation ce sont les lacs, principalement ceux du sud ouest de la France, plus proches de chez moi. Je ne connais pas les grandes bassines de l’est, et peu le lacs du sud-est. Je préfère les grandes eaux libres car, comme je l’écrivais récemment dans une interview pour le site Korda, je suis claustrophobe (c’est bien sûr une image) dès que j’ai des pêcheurs autour de moi… agoraphobe serait d’ailleurs plus juste, parfois à tendance misanthropique, mon côté ours sûrement. En réalité je suis un vrai altruiste, j’aime tellement les autres que j’en ai fait mon métier depuis 25 ans (je suis officier de sapeur-pompier). Mais à la pêche c’est, pour une question d’équilibre et de compensation peut-être, le contraire. J’ai besoin de cet exutoire, de me vider la tête comme dans une retraite spirituelle, pour mieux revenir à l’essentiel.
N-K-F -Quel est ton meilleur souvenir de pêche ?
Avec le temps même les mauvais moments deviennent de bons souvenirs de pêche. Sous les coups du sort on n’a souvent qu’une envie : jeter l’éponge. Mais au final toutes mes sessions, parfois très mal engagées, se sont toujours bien terminées. Elire un souvenir comme le meilleur serait quelque part renoncer à tous les autres. Permets moi donc une pirouette et de sortir un peu du cadre de ta question. Mes meilleurs souvenirs sont (j’en reviens finalement à l’altruisme) ceux d’une aventure humaine partagée pendant une dizaine d’années avec une poignée d’irréductibles gaulois, mes amis de l’Union Nationale des Carpistes en Mouvement. J’ai eu la chance de rencontrer et de côtoyer énormément de personnes qui sont devenus de véritables amis, en France bien sûr, mais aussi en Belgique (Vereniging van Belgische Karpenvissers, Union Carpiste Wallonne), en Hollande (Karper Studiegroep Nederland), en Angleterre… Pour ne parler que d’halieutisme, j’ai la chance d’avoir des résultats plutôt réguliers, donc beaucoup de bon souvenirs que j’ai essayé de retracer dans la Média Carpe et Top Carpe ou sur mon blog ( http://e2b3.wordpress.com ), dans la rubrique « intégral ». Ce néologisme pourrait être le titre d’un livre, retraçant l’intégral, ou presque, de deux décennies de quête du graal. En fait, pour revenir un peu à la notion de plaisir, je crois qu’il réside plus dans la quête que dans son aboutissement. En tout cas, je ne me mets aucune pression, l’essentiel étant pour moi d’être bien dans l’instant présent, les pieds dans l’eau.
N-K-F -As- tu des objectifs pour 2013 et pour les années à venir ?
Pas vraiment. J’ai déjà du mal à savoir où je vais aller pêcher une semaine avant de partir en session, quand je ne change pas de lac en milieu de semaine. Alors 2013, c’est loin… En fait ce qui compte, quitte à me répéter, c’est vraiment l’instant présent. D’ailleurs l’année 2012 n’est pas finie. Je rentre juste de session et j’espère bien prendre encore quelques poissons d’ici le nouvel an. Je n’aime pas vraiment me fixer des objectifs. Si c’est le meilleur moyen de les atteindre, c’est aussi le meilleur pour les louper et, à la longue, s’aigrir. Enfin la vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain et, sérendipité aidant, il y a toujours mieux à trouver que ce que l’on cherche. La pêche me l’a démontré X fois.
N-K-F -Lorsque tu abordes une nouvelle eau public OU privée, que fais-tu ?
Avant de partir, souvent au dernier moment donc, j’essaie d’avoir une vision macroscopique, grâce au net. Avec Géoportail, je m’imprègne de l’environnement du lac, de sa topographie, je repère les accès, les mises à l’eau etc. Je n’ai pas encore pris l’habitude de suivre la météo, il faudrait pourtant que je le fasse. Sur place je fais si possible un rapide tour visuel du lac, quitte à sortir les jumelles, ou à défaut je mets le zodiac à l’eau, pour voir si les secteurs que j’estime potentiellement productifs sont libres et si je ne contrarierai pas par ma présence la pêche des autres, et inversement. J’ai en effet une sainte horreur qu’on vienne se coller à 100m de moi (et ça arrive !) lorsqu’il y a des centaines voire des milliers d’hectares à pêcher… Bref, même si je ne suis jamais sûr de rien, je me fie de plus en plus à mes intuitions pour choisir un secteur. J’affine ensuite la localisation, en sondant, et dispose mes montages en l’attente de la première touche. Si je ne me suis pas trompé (ça arrive aussi), elle doit intervenir dans les premières 24 ou 48 heures. C’est moins vrai si j’amorce massivement d’entrée, ce qui retarde fatalement les touches.
J’ai effectivement le plaisir de représenter Nutrabaits depuis une dizaine d’années et Korda depuis 2010. Comme tu le dis c’est un vrai privilège. Car, restons lucides, ces grandes marques n’ont pas besoin de moi pour rester sur le devant de la scène. Leurs produits étaient réputés à travers le monde bien avant que j’intègre le team. Ils le seront encore lorsque j’aurai, le plus tard possible, raccroché les cannes. J’ai une vision assez symétrique du sponsoring, au sens où je pêchais aussi avant. Je n’ai pas fondamentalement changé mon approche, mais il faut bien reconnaître que ça facilite la pêche de passer commande de 100kg de billes, plutôt que de devoir les rouler, ou de partir une semaine en session avec pour tout bagage un ou deux pots de flottantes. En fait il aura fallu, pour me décider, l’aimable insistance de Philippe Lagabbe. J’ai toujours voulu garder ma liberté, ne pas entrer dans des relations patron/employé… Philippe, en qui j’ai une entière confiance, m’avait dépeint un Bill Cottam (le boss de Nutrabaits) formidable. Je connais moins bien Bill que Philippe, mais ce dernier était bien en deçà de la réalité. Les gars de l’équipe Korda Europe sont, humainement, de la même trempe. Par ailleurs j’ai toujours apprécié et utilisé les produits historiques de la marque (plombs, klip…). En intégrant le Team, j’ai appris à découvrir ou redécouvrir le reste de la gamme, quitte parfois à en dévier l’utilisation pour un usage plus continental, « thinking tackle » oblige. Par exemple j’utilise depuis qu’il est sorti le naked chod safety system sur mes têtes de ligne en gros nylon, avec un bas de ligne classique monté à la place du chod, pour qu’en cas de casse dans les pierres, à quelque niveau du corps de ligne que ce soit, la carpe ne reparte qu’avec le bas de ligne. Vous trouverez bien d’autres astuces sur le site de Korda http://fr.korda.co.uk et tous les produits de la gamme Nutrabaits ici http://www.nutrabaits.net .
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire