Je suis un CARPISTE!

Bonjour,
Ce blog a pour but de partager ma passion, mes récits, des montages et des test
Je vous souhaite une bonne visite.
Cordialement Jack

mardi 30 juillet 2013

Interview Olivier Soulier du team NUTRABAITS et KORDA

N-K-F - Bonjour Olivier.
Avant tout, merci d’avoir accepté de répondre à cette interview.


N-K-F - Peux tu en quelques mots te présenter et nous dire depuis combien d’années tu arpentes les berges des plans d’eau ??

Bonjour, je m'appelle Olivier Soulier, j'ai 38 ans, je vis dans le Limousin. Je pêche depuis toujours, et comme Obélix "je suis tombé dedans quand j'étais petit" ! D'abord au coup, puis à l'anglaise et au quiver, puis depuis la fin des années 80 principalement la carpe. Je ne délaisse cependant pas les autres pêches, comme la pêche en bateau en mer, celle des carnassiers en eau douce, et toutes les pêches au coup. Je suis d'ailleurs persuadé que mes expériences dans d'autres pêches enrichissent grandement ma vision de la pêche de la carpe.
 
N-K-F - Quel plaisir éprouves-tu avec la pêche de la carpe ?

C'est indéfinissable ! Mon ami et père spirituel Philippe Lagabbe dit que la pêche de la carpe est un tout où la carpe elle-même n'est qu'un élément parmi d'autre. La nature, les lumières, les lieux et leurs ambiances, la photographie, les amis... Cela peut devenir une philosophie, un art de vivre, une obsession parfois. Mais cela ne doit rester qu'un loisir, et ne jamais nous écarter des réalités de la vie et de ce qui est vraiment important : nos familles et nos proches. Il y a clairement un danger à s'investir effectivement dans la pêche au détriment du reste. J'ai toujours évité ce piège.

N-K-F - Quels sont tes terrains de jeu favoris ?

Je suis attiré par l'eau en règle générale. Tous les lieux peuvent m'attirer. Mais ce n'est un secret pour personne : je ne suis pas un grand fan des plans d'eaux commerciaux. Nous avons la chance en France de pouvoir pêcher des milliers de kilomètres de berges de lacs, rivières, fleuve et étangs avec une carte de pêche de moins de 100 € grâce aux différentes réciprocité. Pour le même prix on ne passe qu'un week-end dans une pêcherie. Mais au-delà de la notion d'argent que chacun est libre de dépenser comme il l'entend, ce qui me plaît dans le domaine publique c'est le mystère et la magie de l'inconnu, l'ombre du poisson que personne n'a encore pris et qui ne porte aucun surnom ridicule. Et surtout l'espace ! Je ne supporte pas la promiscuité et le simple fait d'être entouré de nombreux biwys et sur un poste qui porte un numéro me rend claustrophobe.
J'ai donc une préférence pour les lacs de barrage qui sont nombreux dans ma région. La rivière est également un lieu magique.

N-K-F - Quel est ton meilleur souvenir de pêche ?

Difficile de n'en choisir qu'un seul... Peut-être la prise d'un poisson hors-norme par son écaillage ahurissant, bien qu'elle ne fasse que 8 kilos à peine. Certaines petites pépites restent gravée dans la mémoire bien plus longtemps que de grosses miroirs banales.
Et surtout les rencontres avec des hommes formidables qui partagent les même valeurs que moi.

N-K-F - As- tu des objectifs pour 2013 et pour les années à venir ?

Au moins un : passer plus de temps au bord de l'eau qu'en 2012 ! Une opération chirurgicale en janvier et une convalescence m'ont en effet éloignées des berges bien trop longtemps, me forçant depuis à ne pêcher que des coups accessibles et de courtes périodes "au cul de la voiture" pour ménager mon dos. Un comble pour un pêcheur de barrage !!! Mais tout cela s'arrange lentement mais sûrement, et j'ai bon espoir de revenir aux choses sérieuses rapidement !
J'ai également envie de passer plus de temps avec mes amis qui sont hélas parfois éloignés, comme Bruno Médou et Eric Deboutrois pour n'en citer que deux et non des moindres !
Pour terminer sur le sujet des objectifs des années à venir, j'espère pouvoir pêcher un peu en fleuve en 2013. Mais je n'ai aucun objectif en terme de poisson, comme par exemple prendre une carpe de tel ou tel poids, ou prendre un poisson précis en particulier. Je prends la vie comme elle vient.

N-K-F - Lorsque tu abordes une nouvelle eau publique OU privée, que fais-tu ?

Dans un premier temps il y a la phase de renseignements qui se fait en amont. Toutes les infos sont bonnes à prendre, même s'il faut trier le vrai du faux car il y a une grande quantité de mythomanes dans notre passion ... Vous savez, ceux qui prennent toujours les mêmes poissons que les autres avec 2 ou 3 kilos de plus. Ou ceux qui vous assurent avoir vu des poissons gigantesques qui n'existent que dans leurs rêves.
Ensuite tout dépend du lieu, il y a autant de façon d'aborder une nouvelle eau qu'il y a de nouvelle eau ! Il n'y a pas de recette miracle (ce serait trop simple !) si ce n'est l'observation, le sondage méticuleux, le tout permettant de choisir le poste qui semble le plus intéressant. Ensuite vient le choix de la tactique d'amorçage, qui varie grandement selon différents paramètres : durée de la session, densité de poissons, densité d'indésirables, saison, température de l'eau, activité visible, nature du fond, pression de pêche, etc. Toutes ces données influent grandement sur la tactique à retenir, et il est évident que je n'amorce pas de la même façon (en quantité comme en type d'appâts) pour un coup du soir de deux heures en plan d'eau ou pour une session d'une semaine en barrage.
La dernière étape est le choix de la technique de pêche, avec celui des montages à utiliser qui passionnent tant de pêcheurs. S'il est en effet possible de prendre des carpes régulièrement avec un montage basique, il y a j'en suis totalement convaincu des situations où il faut sortir des sentiers battus pour sauver une session, ou pour faire plus de poissons tout simplement. Chaque stratégie d'amorçage influent également sur le montage le mieux adapté.

N-K-F - Tu as eu l’honneur et le privilège de représenter des grandes marques du monde de la pêche à la carpe. Peux-tu nous en dire plus sur tes sponsors et pour quelle raison as tu accepté de les rejoindre ?

Je tiens tout d'abord à dire deux ou trois mots sur le sponsoring en général. C'est en effet aujourd'hui un sujet brûlant qui alimente beaucoup de conversations. La plupart des jeunes carpistes actuels rêvent de devenir membre d'une "team" et de porter la casquette de telle ou telle marque, avant même de penser à l'essentiel de notre pêche : le plaisir simple de la pêche et l'acquisition d'une expérience solide ! Je ne compte pas le nombre d'e-mails que je reçois dans une année de la part de pêcheurs qui sollicite un sponsoring, avec un texte illisible, bourré de fautes, et des photographies de piètre qualité.
Il faut dire que l'on voit maintenant tellement de marques, particulièrement d'appâts, que les "teams" se sont multipliées au point d'en devenir risibles. Il y a autant de "Team Machin Truc Baits" sur le marché que de jours dans l'année, avec souvent à leur tête des personnes auto-proclamées "spécialistes" en matière d'appâts malgré une expérience de pêcheur de 2 ou 3 ans sur l'étang du village. Mais si cela permet à des gens de travailler et de vivre, ça me va ! En revanche cela fausse totalement les valeurs de notre passion. D'autant qu'il est très facile pour n'importe qui, "bon" pêcheur ou pas, de se poser une semaine au bord d'un centre de pêche privé minuscule et surpeuplé en "spécimens" engraissés au pellet, et de prendre plusieurs gros poissons qui font passer des vessies pour récompenser" des pêcheurs avec quelques kilos d'appâts ou un peu de matériel, on entre alors dans un cercle vicieux : plus de "bœufs" pour avoir plus de matériel...
Hors un partenariat entre une marque sérieuse et un pêcheur se construit sur d'autres bases, au rang desquelles les rapports humains arrivent souvent en premier. Vient ensuite ce que peut apporter le pêcheur à la marque en terme d'image et/ou de compétences. En ce qui me concerne, je n'ai jamais sollicité aucune marque, car d'une part je trouve ce type de démarche très indécente, mais surtout parce que je pêchai avant d'être sponsorisé, et que si demain je ne l'étais plus je pêcherai encore et avec autant de plaisir. Je gagne correctement ma vie par ailleurs et je n'ai matériellement pas besoin d'être "aidé" par qui que ce soit pour vivre pleinement ma passion.
Si j'ai donc accepté un partenariat avec la société NUTRABAITS depuis un peu plus de 5 ans c'est d'une part parce qu'il s'agit d'une référence mondiale en terme d'appâts, et surtout parce que des liens d'amitiés me liaient aux autres pêcheurs français de la marque, parmi lesquels Philippe Lagabbe, Eric Deboutrois ou Samuel Salamagnon. Chacun me vantait la gentillesse de Bill Cottam, le boss de la marque, qui est depuis devenu un ami.
Dans la même optique, lorsque Bruno Médou m'a demandé de le rejoindre chez KORDA il y a quelques années j'ai dit oui tout de suite parce que Bruno est un ami, un mec en qui j'ai pleinement confiance, et que Korda est une société incontournable, innovante et dynamique dont j'utilisai déjà une bonne partie de la gamme. J'ai ensuite côtoyé l'équipe Korda Europe et j'ai découvert des hommes avec de vraies valeurs humaines et des pêcheurs de grand talent, où les échanges sont bénéfiques à tous. De grands professionnels tout simplement ! Travailler avec eux est très excitant et valorisant. D'autant que les marques distribuées par Korda en Europe sont toutes prestigieuses, comme Delkim, Trakker, Guru ou encore Aquaproducts.
Au final, j'ai conscience de la chance que j'ai de travailler avec de telles marques, car je dispose gracieusement d'absolument tout ce dont je peux avoir besoin. Mais sans solides valeurs humaines communes ce ne serait pas possible pour moi. Je connais des pêcheurs qui supportent les caprices de "team manager" ou de patrons de marques totalement abrutis, et qui avalent des couleuvres longues comme des anacondas simplement pour conserver leur privilège de pêcheur sponsorisé. C'est pour moi totalement inconcevable.

Have fun !

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