Bonjour Thierry.
Avant tout, merci d’avoir accepté de répondre à cette interview.
Avant tout, merci d’avoir accepté de répondre à cette interview.
N-K-F - Peux tu en quelques mots te présenter et nous dire depuis combien d’années tu arpentes les berges des plans d’eau ??
Bonjour amis pêcheurs de carpes, je m'appelle Thierry Batot, j'ai 38 ans, habite en Alsace, et je pratique la traque des poissons d'eaux douces depuis l'âge de 3 ans.... fréquentant beaucoup les petites rivières et les gravières en particulier.
Je suis passé par toutes les techniques de pêche, comme la majorité d'entre vous, spécialement la pêche en déboîtée et au quiver. C'est bien entendu de la sorte que je fis connaissance, les premières fois, avec Cyprinus Carpio. La puissance de ce poisson m'a ensuite bien évidemment poussé vers les techniques modernes, plus à même, de le sélectionner. C'est donc au tout début des 90' que la pêche en batterie s'est imposée à moi comme le moyen, de ne me consacrer qu'à la carpe.
Bonjour amis pêcheurs de carpes, je m'appelle Thierry Batot, j'ai 38 ans, habite en Alsace, et je pratique la traque des poissons d'eaux douces depuis l'âge de 3 ans.... fréquentant beaucoup les petites rivières et les gravières en particulier.
Je suis passé par toutes les techniques de pêche, comme la majorité d'entre vous, spécialement la pêche en déboîtée et au quiver. C'est bien entendu de la sorte que je fis connaissance, les premières fois, avec Cyprinus Carpio. La puissance de ce poisson m'a ensuite bien évidemment poussé vers les techniques modernes, plus à même, de le sélectionner. C'est donc au tout début des 90' que la pêche en batterie s'est imposée à moi comme le moyen, de ne me consacrer qu'à la carpe.
N-K-F - Quel plaisir éprouves-tu avec la pêche de la carpe ?
Question complexe!
Disons, qu'elle combine une somme folle d'attraits liés à la nature elle même, à ce poisson, que je dissocie, avec surement beaucoup de partialité, des autres poissons. Chaque carpe est unique, avec des signes de reconnaissances et de distinctions bien plus évidents qu'un gardon. J'aime cet esthétisme lié au métissage des souches.
Par ailleurs, et c'est vraiment très important pour moi, cette pêche, comme aucune autre, m apporte un équilibre dans ma vie, aussi bien physiquement que psychologiquement. J'ai ce besoin de m'éloigner de l'humanité, de l'urbain, et même de mon entourage proche. Donc plus encore qu'un plaisir, c'est une addiction....en allant jusqu'au péjoratif du terme. Je sais que me priver, me frustrer de ne pas être au bord de l'eau me rend moins bon pote, moins bon père et moins bon mari...et j'ai cette chance énorme que les gens qui m'aiment m'aient réellement compris.
N-K-F - Quels sont tes terrains de jeu favoris ?
J'aime jongler entre deux choses. D'une part les pêches faciles, ou du moins plus tranquilles, cérébralement parlant, et d'autres, où je dois vraiment me casser la tête. En traduction, cela signifie souvent une opposition entre les flottes vierges et celles qui sont très matraquées. Ces dernières me sont d'ailleurs collées en étiquette sur le dos...mais j'ai besoin des deux pour m'épanouir sur une saison.
Cela se traduit par l'exploitation de petites rivières des département 68/10 //25/ 50 /51 /52 et des gravières bien plus techniques qui se plaisent autour. Quelques expériences en grand lac m'ont bien réussi et/ou plu, mais j'avoue ne plus avoir la même attirance et le même courage qu'à mes 20 ans. Les décors me manquent, mais je suis allé trop loin dans le risque, trop souvent, au vu d'une maladie neurologique qui n'est pas compatible avec l’extrême de certains Big Lake. Et je dis chapeau bas à ceux qui s'y consacrent exclusivement!
Question complexe!
Disons, qu'elle combine une somme folle d'attraits liés à la nature elle même, à ce poisson, que je dissocie, avec surement beaucoup de partialité, des autres poissons. Chaque carpe est unique, avec des signes de reconnaissances et de distinctions bien plus évidents qu'un gardon. J'aime cet esthétisme lié au métissage des souches.
Par ailleurs, et c'est vraiment très important pour moi, cette pêche, comme aucune autre, m apporte un équilibre dans ma vie, aussi bien physiquement que psychologiquement. J'ai ce besoin de m'éloigner de l'humanité, de l'urbain, et même de mon entourage proche. Donc plus encore qu'un plaisir, c'est une addiction....en allant jusqu'au péjoratif du terme. Je sais que me priver, me frustrer de ne pas être au bord de l'eau me rend moins bon pote, moins bon père et moins bon mari...et j'ai cette chance énorme que les gens qui m'aiment m'aient réellement compris.
N-K-F - Quels sont tes terrains de jeu favoris ?
J'aime jongler entre deux choses. D'une part les pêches faciles, ou du moins plus tranquilles, cérébralement parlant, et d'autres, où je dois vraiment me casser la tête. En traduction, cela signifie souvent une opposition entre les flottes vierges et celles qui sont très matraquées. Ces dernières me sont d'ailleurs collées en étiquette sur le dos...mais j'ai besoin des deux pour m'épanouir sur une saison.
Cela se traduit par l'exploitation de petites rivières des département 68/10 //25/ 50 /51 /52 et des gravières bien plus techniques qui se plaisent autour. Quelques expériences en grand lac m'ont bien réussi et/ou plu, mais j'avoue ne plus avoir la même attirance et le même courage qu'à mes 20 ans. Les décors me manquent, mais je suis allé trop loin dans le risque, trop souvent, au vu d'une maladie neurologique qui n'est pas compatible avec l’extrême de certains Big Lake. Et je dis chapeau bas à ceux qui s'y consacrent exclusivement!
N-K-F - Quel est ton meilleur souvenir de pêche ?
Plus en arrière, j'aurais certainement répondu à cette question en disant: mon record ceci, cette big session là, cette galère ci...et il est vrai que j'ai la tête pleine de moments forts. Mes émotions les plus fortes, je les ai souvent vécues solo, j'ai une âme solitaire en action de pêche, et je trouve que l'on exploite mieux son capital technique. Mais aujourd'hui, ma réponse: c'est tous ces nouveaux moments magiques avec ma femme qui pratique, et surtout avec mon garçon de neuf ans qui découvre notre passion, à son rythme. Mes meilleurs souvenirs de pêche sont , à peine, en train de se construire. La transmission du savoir, c'est assez jouissif et je trouve ces gosses assez bluffant. Ils assimilent très vite, ce que nous, plus anciens, nous avons mis presque tout notre cursus à comprendre. Est-ce un bien, un mal...on peut en débattre, de ce qu'on appelle le "tout cuit dans la main".
N-K-F - As- tu des objectifs pour 2013 et pour les années à venir ?
Je me suis découvert un intérêt particulier pour les vieux poissons, des fish en fin de vie, des carpes nées quand j'ai débuté. Je ne cours après aucun record, même si souvent, vieux poisson rime avec gros poisson! Mais j'ai mis le doigt sur certaines subtilités qui prêtent à sélection, bien plus que n'importe quel appât, ou montage. Je vais me concentrer sur ces ancêtres dans chacune de mes destinations. Ces poissons, plus âgés que certains pollueurs de nos berges, ont toute mon attention. C'est mon kiff, et encore plus lorsque ces poissons sont déclarés imprenables ou fantômes, dans certaines eaux.
N-K-F - Lorsque tu abordes une nouvelle eau public OU privé, que fais-tu ?
Il faudrait un livre entier pour synthétiser une réponse à cette question. Je dirai, que tout, à force, devient instinctif. Tout ce à quoi on s'est appliqué dans ses pêches antérieures, devient un jour du pur automatisme, de la reconnaissance spontanée, de ce qu'il faut faire ou non! Certain appelle ça le sens de l'eau, moi je n'y crois que peu. C'est la somme des expériences, réussites, capots, et surtout leur interprétations qui nous construisent....et différencie peut-être un très bon pêcheur d'un autre. Mais au final, qui apprécie, qui jouis le mieux de sa passion? Celui qui se triture sans cesse les méninges, au risque d'entamer son plaisir du bord de l'eau, ou le carpiste plus "peace" qui sait trouver une limite. Je suis souvent border line en la matière, mais je sais une chose, quelle soit privée ou publique, ce n'est jamais gagné d'avance. Et si je devais vraiment encore forcer sur mon capital technique, ce serait dans la traduction topographique et dans l'historique démographique d'une flotte ( la quête des vieilles carpes passent d'ailleurs inévitablement par cela). Il n'y a rien de plus important que la connaissances des fonds et celle des différentes interventions humaines subies. Sans cela, on peut être le meilleurs interprète de comportement carpiens éduqués qui soit, on ne fera pas la différence avec le ptio du coin, qui connait par cœur, le relief, le cheptel et ses tenues.
Quant à "privé ou public", j'ai goûté au deux! Je respecte l'opinion de chacun sur ces deux alternatives, je condamne le trafic de poisson, mais je puis dire qu'il y a des privés extrêmement durs et des publics dont la simplicité conduit vite à la lassitude. "Complémentaires techniquement", voilà le qualificatif auquel je crois entre ces deux types de destination.
Plus en arrière, j'aurais certainement répondu à cette question en disant: mon record ceci, cette big session là, cette galère ci...et il est vrai que j'ai la tête pleine de moments forts. Mes émotions les plus fortes, je les ai souvent vécues solo, j'ai une âme solitaire en action de pêche, et je trouve que l'on exploite mieux son capital technique. Mais aujourd'hui, ma réponse: c'est tous ces nouveaux moments magiques avec ma femme qui pratique, et surtout avec mon garçon de neuf ans qui découvre notre passion, à son rythme. Mes meilleurs souvenirs de pêche sont , à peine, en train de se construire. La transmission du savoir, c'est assez jouissif et je trouve ces gosses assez bluffant. Ils assimilent très vite, ce que nous, plus anciens, nous avons mis presque tout notre cursus à comprendre. Est-ce un bien, un mal...on peut en débattre, de ce qu'on appelle le "tout cuit dans la main".
N-K-F - As- tu des objectifs pour 2013 et pour les années à venir ?
Je me suis découvert un intérêt particulier pour les vieux poissons, des fish en fin de vie, des carpes nées quand j'ai débuté. Je ne cours après aucun record, même si souvent, vieux poisson rime avec gros poisson! Mais j'ai mis le doigt sur certaines subtilités qui prêtent à sélection, bien plus que n'importe quel appât, ou montage. Je vais me concentrer sur ces ancêtres dans chacune de mes destinations. Ces poissons, plus âgés que certains pollueurs de nos berges, ont toute mon attention. C'est mon kiff, et encore plus lorsque ces poissons sont déclarés imprenables ou fantômes, dans certaines eaux.
N-K-F - Lorsque tu abordes une nouvelle eau public OU privé, que fais-tu ?
Il faudrait un livre entier pour synthétiser une réponse à cette question. Je dirai, que tout, à force, devient instinctif. Tout ce à quoi on s'est appliqué dans ses pêches antérieures, devient un jour du pur automatisme, de la reconnaissance spontanée, de ce qu'il faut faire ou non! Certain appelle ça le sens de l'eau, moi je n'y crois que peu. C'est la somme des expériences, réussites, capots, et surtout leur interprétations qui nous construisent....et différencie peut-être un très bon pêcheur d'un autre. Mais au final, qui apprécie, qui jouis le mieux de sa passion? Celui qui se triture sans cesse les méninges, au risque d'entamer son plaisir du bord de l'eau, ou le carpiste plus "peace" qui sait trouver une limite. Je suis souvent border line en la matière, mais je sais une chose, quelle soit privée ou publique, ce n'est jamais gagné d'avance. Et si je devais vraiment encore forcer sur mon capital technique, ce serait dans la traduction topographique et dans l'historique démographique d'une flotte ( la quête des vieilles carpes passent d'ailleurs inévitablement par cela). Il n'y a rien de plus important que la connaissances des fonds et celle des différentes interventions humaines subies. Sans cela, on peut être le meilleurs interprète de comportement carpiens éduqués qui soit, on ne fera pas la différence avec le ptio du coin, qui connait par cœur, le relief, le cheptel et ses tenues.
Quant à "privé ou public", j'ai goûté au deux! Je respecte l'opinion de chacun sur ces deux alternatives, je condamne le trafic de poisson, mais je puis dire qu'il y a des privés extrêmement durs et des publics dont la simplicité conduit vite à la lassitude. "Complémentaires techniquement", voilà le qualificatif auquel je crois entre ces deux types de destination.
Je n'aime pas le mot "sponsor". Il n'est pas adapté à mon cas de figure. Je n'ai aucune obligation de résultat comme certaines de mes connaissances, j'en suis content, et cela ne vient pas entamer mon plaisir de pêcher. J'ai accepté mes partenariats à l'unique condition qu'aucune pression ne m’oppresserait, qu'on ne m'imposerai rien. J'ai la chance de représenter la Marque Rod Hutchinson pour ce qui est des appâts. C'est un immense honneur pour moi, qui 15 ans en arrière, jouait au petit chimiste avec des jouets comme le MONSTER CRAB et autres SCOPEX, etc. Je ne prône pas la supériorité de la marque que je défend....de bonnes choses existent dans tant de marques. L'essentiel pour moi, est de ne pas avoir à me poser de question sur la qualité de mes appâts. Je trouve chez Rod tout ce qui me permet de gérer aussi bien mes speed sessions, que mes pêches sur le long terme. Je puis seulement dire, que sans un certain Rod, aujourd'hui ,nous n'en serions peut-être pas là, dans la technicité des appâts pour carpes. Il aura inspiré de grandes choses à l'univers carpe, et m'inspire encore.
Par ailleurs je porte les couleurs du team Mack2 pour ce qui est du matériel alloué à notre passion. Cette marque a à cœur de faire progresser sans cesse le rapport qualité/prix de ses références. J'aime à croire que l'on peut réellement se faire plaisir au bord de l'eau sans y laisser un bras. Nous nous sommes souvent plaint d’être des vaches à lait.....je dis que cette marque permet aujourd'hui d'affronter toutes les conditions de pêche sereinement. Bien sur, tout n'est pas parfait, mais ma confiance ne date pas de ma prise de mandat, il y a 10 ans déjà, la grosse part de mon matos portait ce logo. Aujourd'hui, nous travaillons dans l’amélioration de ce qui peut encore faire défaut. Des hommes passionnés travaillent dans ce sens. Je suis content de les accompagner dans cette aventure au sein du team Mack2. Le cru 2013 viendra encore entamer l'esprit des plus septiques, et entamera peut-être un peu moins leur portefeuilles, parce que vraiment, s'agissant de quelques exemples de positionnements/prix, certaines enseignes se foutent vraiment de la gueule du monde.
J'ai longtemps refusé tout sponsoring, et j'ai bien fait, tel qu'il me fut proposé.
Aujourd'hui je suis content de la confiance qui m'est porté par ces deux marques, je veille à mon intégrité et je sais rester humble et impartial.
Etre "sponso", comme on dit, ne fait pas de moi un meilleur carpiste. Les très grands pécheurs de carpes sont pour la plupart des anonymes, bien à l'écart de la scène carpe!
pécheurs Profitez bien de vos flottes....et tolérez vous.
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